C'était un de ces
dimanches où personne n'avait envie de programmer une randonnée ou
une visite particulière...un dimanche où nous voulions seulement
faire une petite promenade...avec l'idée (quand même) de voir des
baleines ! C'est la saison où elles se montrent et depuis notre
arrivée, nous n'avons pas encore pris suffisamment de temps pour les
guetter. Cap vers le nord...au dessus de St Leu, en se disant que
nous allions allés dans les hauts avant de revenir vers le littoral
pour une après-midi « cétacé » !
Nous avons pris la route
des colimaçons qui grimpe bien raide en lacets et traverse l'ancien
domaine du marquis de Chateauvieux, grand propriétaire terrien de
l'île au XIXème siècle.
Actuellement, cette famille reste l'une
des plus grosses fortunes de France et dirige toujours le groupe
Bourbon (industrie sucrière, grande distribution, transport maritime
pétrolier etc …)...n'auriez-vous pas entendu parler récemment
d'un scandale qui agite l'opinion publique Réunionnaise sur les
transactions obscures et douteuses de ce groupe ?
Renseignez-vous, je n'en dirais pas plus à ce sujet par manque
d'informations approfondies...
En atteignant le
Conservatoire botanique de Mascarin (dans lequel nous ne sommes pas
entrés, gardant cette visite pour la saison prochaine, propice à la
floraison tous azimuts), le panorama est à couper le souffle sur une
cette côte ouest bordée d'un lagon bleu turquoise lumineux.
Jouxtant le
conservatoire, l'église du Sacré Cœur, en pierres de taille dans
la plus pure tradition Bretonne, fût édifiée et entretenue par la
famille Chateauvieux jusqu'à ce qu'elle soit classée Monument
Historique en 1994...l'histoire ne dit pas si elle était entièrement
réservée à leur pratique religieuse personnelle mais cela ne
serait pas étonnant !
Quand on y entre, des images affluent à
mon esprit : famille endimanchée au grand complet, ombrelles et
couvre-chef, domestiques ou esclaves en attente devant la lourde
porte, sermon dominical invitant à respecter le dogme pour s'assurer
le meilleur dans l'au-delà...bref, un retour très explicite vers le
passé.
Attirés par le vol de
grandes ailes colorées, nous nous sommes approchés du lieu d'envol
des parapentes à 800m d'altitude. Plusieurs écoles et pratiquants
se retrouvent là pour faire « le grand saut » et
survoler les collines et le lagon jusqu'à l’atterrissage en baie
de St Leu (ça m'a rappelé quelques bons souvenirs pyrénéens!).
Puis nous avons pris la route Hubert Delisle, du nom du gouverneur créole qui la fit construire en 1850, pour désenclaver les hauts et franchir une bonne trentaine de ravines sans descendre sur le littoral. Cette belle route serpente à flanc de montagne, traversant de nombreux bourgs fleuris et paisibles : Trois bassins, La Saline les Hauts ...Nous avons ensuite bifurqué vers St Gilles les Hauts et Villèle ( où nous retournerons visiter le Musée et la Chapelle pointue, domaine d'une autre grande famille, les Panon-Desbassayns) pour redescendre vers la mer à L'Hermitage les Bains et La Saline les Bains.
Nous nous sommes arrêtés
manger sur un petit plateau de lave et de grandes herbes desséchées,
on se serait cru dans une savane mais sans les animaux ! De là,
nous avions une jolie vue sur l'océan et c'est là que l'on a vu le
jet...cerclé de bateaux !!! Direction le bord de mer, brides
abattues pour s'approcher de la responsable d'un tel geyser...erreur,
arrivés en bas, plus aucune visibilité en raison d'une forte
houle...très déçus, nous fûmes condamnés à nous baigner dans le
lagon et d'attendre à l'ombre des filaos en dégustant une glace à
la noix de coco...quelle tristesse !
Nous sommes rentrés par
la route du bord de mer avec l'espoir secret de revoir quelques
spécimens marins à l'horizon...rien...nothing...nada...on y
retournera et si les baleines décident de quitter ces côtes avant
que l'on ait pu admirer leur ballet aquatique, on sait qu'elles
reviennent en juin prochain et là, faudra être plus efficace!
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